Jéhovah a donné, Jéhovah a pris

Nous connaissons tous l’histoire de Job, cet homme intègre et droit, décrit par la Bible comme «le plus grand de tous les fils de l’Orient». Job était respecté, prospère, et jouissait d’une famille nombreuse et unie. Pourtant, en un seul jour, il a traversé une succession de calamités que peu d’êtres humains pourraient supporter : il a perdu sa richesse, ses serviteurs, son bétail, puis ses enfants bien-aimés. Son monde s’est effondré en quelques instants, et cette histoire, conservée dans les Écritures, nous est laissée non seulement comme un témoignage de souffrance, mais comme un exemple lumineux de fidélité, de persévérance et de confiance absolue en Dieu. Aujourd’hui encore, Job demeure une référence pour comprendre que le croyant peut traverser des tempêtes inimaginables tout en demeurant ancré dans la foi.

La vie de Job nous enseigne que le chrétien n’est pas exempt d’épreuves. Au contraire, ceux qui marchent avec Dieu peuvent parfois être éprouvés plus durement, non comme une punition, mais comme une purification. L’or doit passer par le feu pour être raffiné; de la même manière, l’âme du croyant traverse parfois des feu ardents pour que sa foi devienne plus pure, plus profonde, plus vraie. Job, sans le savoir, vivait un combat spirituel immense, un test où son intégrité allait être mise à l’épreuve jusqu’aux limites humaines.

Regardons cette citation fondamentale du livre de Job :

20 Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna,

21 et dit: Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté; que le nom de l’Éternel soit béni!

22 En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu.

Job 1:20-22

Ce passage est l’un des plus puissants de toute la Bible. Job vient d’apprendre la perte de tout ce qu’il possédait, et au lieu de s’en prendre à Dieu, au lieu de murmurer ou se révolter, il se prosterne et adore. Sa réaction est bouleversante et totalement contraire aux réactions naturelles de l’être humain. Il reconnaît humblement une vérité fondamentale : tout appartient à Dieu. Ce que nous possédons aujourd’hui ne nous appartient pas vraiment; c’est Dieu qui donne, et c’est Dieu qui peut reprendre selon sa souveraineté.

Le verset 21, particulièrement, est devenu célèbre dans la foi chrétienne : «L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté; que le nom de l’Éternel soit béni.» Job comprend parfaitement que la vie humaine est passagère. Il dit : «Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu j’y retournerai.» Cela signifie que l’homme n’apporte rien en arrivant dans ce monde, et n’emporte rien en le quittant. Cette simple affirmation, prononcée au cœur d’une douleur inimaginable, est une véritable leçon de sagesse et de détachement spirituel.

Pour nous aujourd’hui, les biens matériels ne devraient jamais devenir la base de notre bonheur ou la mesure de notre foi. Beaucoup construisent leur vie autour de possessions, de richesses, d’apparences, oubliant qu’un jour tout disparaîtra. Un chrétien mature doit apprendre à vivre comme Job : reconnaissant quand Dieu donne, humble et confiant quand Dieu reprend. Ceux qui comprennent que tout vient de Dieu sont capables de traverser les tempêtes sans perdre la paix intérieure.

Job était également conscient que Dieu est souverain dans toutes choses. Si Dieu permet une épreuve, c’est qu’il y a un but, un enseignement, une croissance spirituelle derrière cela. Le croyant ne doit pas uniquement bénir Dieu dans l’abondance; il doit aussi le bénir dans le manque, dans la douleur, dans la perte. La véritable foi se manifeste précisément quand tout autour de nous semble s’effondrer. Et Job, au milieu de la nuit la plus sombre de son existence, a choisi d’adorer.

Le plus frappant est que, malgré l’intensité de la souffrance, «Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu». Aujourd’hui, face à bien moins que ce qu’a subi Job, beaucoup accusent Dieu, doutent de sa bonté, remettent en question sa justice. Job, lui, s’est tenu ferme. Sa foi n’était pas fondée sur ce qu’il recevait de Dieu, mais sur qui Dieu est. Voilà la foi véritable : persévérer quand on ne comprend pas, adorer quand tout semble perdu, tenir ferme quand tout s’écroule.

Que l’exemple de Job nous inspire à rester fidèles, à nous attacher à Dieu dans toutes les saisons de la vie. Demandons-lui de nous garder fermes, même dans l’adversité, afin que, comme Job, nous puissions dire : «Que le nom de l’Éternel soit béni.»

Crée en moi un cœur pur
Les méchants de cœur ne trouveront jamais le bien

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