Nous pouvons commettre l’erreur de nous isoler de nos frères en Christ et de la société, en pensant qu’une vie qui plaît à Dieu n’est qu’une vie éloignée des autres, que ce soit par le jeûne, la prière ou l’évangélisation. Nous devons savoir que ce qui précède est tout à fait sain pour la vie de chaque croyant, mais nous devons aussi comprendre qu’une vie qui plaît à Dieu est celle qui a l’amour fraternel, qui aime son prochain comme lui-même.
Il est important de souligner que l’isolement n’a jamais été le design de Dieu pour l’Église. Depuis la création, Dieu a voulu que l’homme vive en relation, car c’est dans la communion que nous grandissons, que nous sommes corrigés et encouragés. Une personne peut prier, jeûner et méditer la Parole, mais si elle vit loin de ses frères, elle manque une partie essentielle du caractère chrétien : l’amour visible et manifesté envers les autres. L’amour fraternel n’est pas une recommandation secondaire, mais un commandement direct de notre Seigneur. Il ne suffit pas de dire que nous aimons Dieu, nous devons le démontrer par la manière dont nous traitons ceux qui nous entourent.
Jésus a parlé de cet amour en disant : “Aimeras-tu ton prochain comme toi-même”. Jean a aussi dit : Comment peux-tu dire que tu aimes Dieu et que tu n’aimes pas ton frère ? Et c’est que le sceau d’une vie agréable devant Dieu est que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes et c’est quelque chose que nous devons pratiquer chaque jour. Souvenons-nous de l’église primitive, la Bible dit qu’ils étaient unanimes dans tout ce qu’ils faisaient, là l’amour fraternel régnait et c’est quelque chose que nous ne devrions pas laisser seul dans le passé, nous devrions le pratiquer.
Lorsque nous observons l’Église primitive, nous trouvons un modèle d’unité et de service mutuel qui reste encore aujourd’hui une référence pour le peuple de Dieu. Leur amour fraternel se manifestait dans le partage, l’entraide, la prière collective et la constance dans la Parole. Ce type d’amour ne venait pas de leurs propres forces, mais de l’œuvre du Saint-Esprit dans leurs cœurs. Cela nous montre que la véritable communion n’est pas quelque chose qui surgit naturellement, mais un fruit spirituel qui demande de la discipline, de l’humilité et une intention consciente de vivre comme Christ l’a enseigné.
L’apôtre Paul a écrit aux Thessaloniciens :
9 Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres,
10 et c’est aussi ce que vous faites envers tous les frères dans la Macédoine entière. Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour,
11 et à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l’avons recommandé,
12 en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n’ayez besoin de personne.
1 Thessaloniciens 4:9-12
Chaque croyant est censé avoir cet amour pour ses frères, sans avoir à parler beaucoup de la même chose, puisque si nous sommes chrétiens, c’est ce que nous avons appris de nos frères, qu’il faut aimer Dieu par-dessus tout et qu’il ne faut pas ce ne sera pas une chose si difficile pour les personnes nées de nouveau.
L’amour fraternel se voit dans les gestes simples : une parole d’encouragement, une aide dans la nécessité, un temps de prière, un conseil empreint de douceur, ou même une correction faite avec humilité. Ce sont ces actes qui bâtissent l’Église et témoignent au monde que nous appartenons réellement au Christ. Jésus lui-même a dit que tous reconnaîtraient ses disciples par l’amour qu’ils auraient les uns pour les autres. Ainsi, chaque acte d’amour, si petit qu’il paraisse, est un parfum agréable devant Dieu.
Chers frères, si nous ne pratiquons pas cela correctement, alors nous devons nous arrêter en chemin et commencer à agir correctement, afin que nous commencions ainsi à avoir une vie qui soit complètement agréable à Dieu.
Il n’est jamais trop tard pour recommencer, pour demander à Dieu un cœur sensible, compatissant et prêt à servir. L’amour fraternel n’est pas réservé à certains croyants plus spirituels ; il est un appel pour toute l’Église. En cultivant cet amour, nous reflétons le caractère du Christ, nous édifions notre communauté et nous devenons un témoignage vivant de la grâce divine. Que cet amour abonde toujours davantage en nous, afin que notre vie soit véritablement agréable à Dieu et utile à nos frères.